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Désirade#03 – La ruelle obscure

La ruelle obscure dont je t’ai si souvent parlé n’est pas loin en effet, à moins de cinq minutes à pied. Accrochée à mon bras, tu rayonnes de sensualité et c’est peu dire que tu attires les regards. Des hommes bien sûr. Mais aussi quelques femmes qui doivent probablement sentir la nature et l’origine du bonheur que tu affiches sans vergogne.

La petite rue tant désirée forme comme un tunnel entre deux pâtés de maison. L’entrée qui donne sur le quai ressemble à une bouche noire assez peu engageante. Les touristes l’ignorent et seuls les habitués comme moi l’empruntent pour éviter la foule. Devant ce trou qui paraît comme un abîme sans fond, tu marques un temps d’arrêt.

– Elle est vraiment très sombre ta ruelle, mon amour.

– N’aie crainte. Il y a de la lumière un peu plus loin.

Je te prends fermement par la main et je t’entraîne à ma suite.

Une dizaine de pas plus tard, un léger coude nous conduit à une petite cour ouverte sur le ciel et faiblement éclairée par une ampoule vacillante. D’un coup d’œil circulaire tu évalues les lieux, puis tu me regardes en souriant et tu me pousses contre le mur. Tes lèvres viennent se coller aux miennes et tu me gobes la langue à la sauvage. Déjà tes doigts s’agitent sur la boucle de mon ceinturon, j’en profite pour remonter ta robe et t’empoigner les fesses à pleines mains. La sensation de ton cul nu frémissant contre mes paumes fait repartir mon érection de plus belle. Tu sens ma verge gonflée contre ton ventre et tu te frottes sur moi comme une chatte lubrique, tu t’écartes un peu et tu t’accroupis à mes pieds.

Très concentrée, tu descends le zip de ma braguette et tu relèves ta robe sur ton ventre avant de me dire de ta voix la plus douce :

– Écarte un peu tes jambes mon ange, je crois bien que je vais faire pipi et je ne voudrais pas souiller ton pantalon.

Comme toujours ton naturel me ravit. Depuis nos premiers dialogues et ta découverte de mon goût pour les jeux humides, tu t’es approprié cette fantaisie au point de l’intégrer pleinement à ton propre imaginaire érotique. Je me souviens encore de ta fierté lorsque tu m’avais envoyé ta première vidéo prise sous la douche. Et de ton plaisir lorsque je t’avais dit que c’était le plus beau cadeau que l’on m’ait fait depuis des lustres.

Ma queue bondit hors de mon boxer et ta bouche la récupère en suivant. Je te préviens, j’adore sucer m’avais-tu prévenu dès le début de notre histoire. Sur ce point également, tu ne m’as pas menti. À peine mon gland est-il bien au chaud entre tes lèvres que tu commences ton manège infernal qui peut me faire jouir en deux minutes chrono. Ce qui semble bien être ton intention ce soir.

D’une main, tu décalottes mon prépuce et je sens mes chairs se noyer dans ta salive. Tu fourbis ma verge contre l’intérieur de ta joue tandis que tes doigts agiles jouent avec mes couilles. Ta bouche en cœur m’aspire dans de longs va-et-vient et quand tu me relâches, la pointe de ta langue vient titiller mon méat. À nouveau tu t’enfonces à fond sur ma hampe jusqu’à lui faire toucher le fond de ta glotte. Je t’agrippe les cheveux pour t’immobiliser et faire durer encore ce moment d’abandon absolu. Je te libère lorsque j’entends ton jet se fracasser sur les pavés de la ruelle. Je ne te vois pas en train de te soulager, mais le son cristallin de ta cascade dans le silence de la nuit me transporte dans un paysage onirique où tout est naturel, évident et joyeux. J’en bande d’autant plus fort.

Tu ris tout en me branlant, me suppliant de jouir tant tu as soif de moi. D’une main ferme tu te colles mon sexe en bouche et en quelques mouvements, mon sperme ne tarde pas à couler à gros bouillons dans ta gorge avide. Lorsque tu te redresses une fois ta miction terminée, tu me dis :

– Viens mon chéri, embrasse-moi et goûte-toi.

Étourdi, éperdu, je t’obéis et je déguste dans ta bouche nos saveurs mélangées. Et c’est à peine si j’entends une voix derrière nous dire avec un léger accent anglais :

– Désolé. Nous espérons ne pas vous déranger mais vous êtes si chauds tous les deux. Vous dites comme ça en français ?

À suivre

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